La grotte de Lombrives est une vaste caverne qui s’ouvre sur le flanc du massif du Cap de la  Lesse à Ussat les Bains dans la vallée de l’Ariège.

Visitée ou occupée depuis des millénaires, cette grotte a  connu, en 2021, une certaine réputation scientifique avec l’expérience Deep Time.

L’aménagement de la grotte a su conserver son charme naturel, avec des éclairages peu nombreux (dommage pour les photographes), mais placés au bon endroit pour en mettre en évidences les reliefs intéressants.

La durée de la visite est d’environ 2 heures.

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Lombrives, la plus grande grotte d’Europe ouverte au public

Avec un réseau de galeries de 39 km avec la grotte de Niaux avec laquelle elle communique, et ses 2 km de galeries ouvertes au public, la grotte de Lombrives est la plus grande caverne d’Europe ouverte au public.

Deux galerie sont ouvertes à la visite :

• la galerie de la mamelle, nom donné à cause de 2 gigantesques concrétions de calcite en forme de mamelle. Cette galerie peu profonde comporte un plafond stalagmitique constitué de milliers de stalactites dont certaines forment des piliers avec les stalagmites du plancher
• l’ensemble continu constitué de la galerie de la Carène, dont la section rappelle la forme d’une carène de bateau inversée et de la galerie du cimetière qui a servi de sépulture à l’âge du bronze. Entre les deux, au delà du passage du crime, se trouve une immense salle appelée la cathédrale ou  l’amphithéâtre, dans laquelle sont donnés des concerts qui exploitent les qualités acoustiques exceptionnelles de cette salle. Un ensemble d’escaliers vertigineux permettent d’atteindre la galerie du cimetière qui s’ouvre au niveau du plafond.

Une grotte connue et visitée depuis des millénaires

Les parois de la grotte de Lombrives  sont constellées, aux endroits accessibles, de signatures et symboles divers laissés par de nombreux visiteurs au cours des siècles, dont certains célèbres, comme Henri IV. Occupée au Magdalénien par des hommes préhistoriques, puis lieu de sépulture à l’âge du bronze, la grotte servira également de refuge aux cathares pendant la croisade des albigeois, puis aux protestants pendant les guerres de religion, et à tous les persécutés de la région lors des événements historiques.

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Pratique photo- Une grotte pas facile à photographier

L’éclairage de la grotte est conçu pour conserver le mystère des lieux et seuls quelques spots mettent en évidence les concrétions remarquables ou guident le passage des visiteurs.

Les photos de l’album associé à cet article ont été prises en RAW avec un Fuji XT3 et un zoom 10x24mmm. La vitesse de prise de vue a été fixée au 60è de seconde pour  permettre de suivre le rythme de la visite sans risquer des photos floues. La sensibilité ISO était bloquée à 3200 ISO, mais elle aurait pu être débloquée compte tenu des conditions de prise de vue (ce qui aurait évité la sous-exposition et facilité le traitement). Toutes les photos ont donc été prises à pleine ouverture. Ces conditions de prise de vue ont donné des photos toutes largement sous-exposées et qui ont nécessité un traitement particulier pour récupérer des images regardables.

Le traitement a été réalisé sur les fichiers RAF (RAW Fuji) à partir de 2 logiciels : Capture One 22 (version gratuite pour images Fuji) et Darktable

Le premier traitement avec Capture One a permis de compenser la sous-exposition en augmentant l’exposition de 3IL, et de réduire le bruit de luminance très important comte tenu des hauts ISO et surtout de la sous-exposition. Cette opération n’a pas pu être mise en œuvre avec Darktable avec lequel le traitement du bruit s’est révélé moins efficace qu’avec Capture One.

Le traitement a ensuite été poursuivi dans Darktable sur des images TIFF non compressées issues du traitement précédent. Avec Darktable ont été effectués les améliorations suivantes :

– Correction de la balance des blanc : les couleurs tendaient trop vers le ocre. Pour compenser ce défaut, la température de couleur a été ramenée de 6500 à environ 5600K, le critère étant de retrouver la couleur blanche des coulées de calcite omniprésentes,

– Augmentation du contraste local (140%) pour souligner les reliefs,

– Augmentation de la gradation de brillance perceptuelle (Balance des couleurs RVB) pour donner plus de clarté aux images ou atténuer la brillance des zones éclairées

– Application sur certaines images d’un filtre passe-haut avec un masque en mode superposer (les 2 curseurs netteté et contraste à 20%) pour améliorer la netteté de certains détails.

– Léger recadrage pour quelques photos

Dans tous les cas il n’a pas été recherché de trop éclaircir les ombres compte tenu de l’aspect floconneux que le bruit traité  leur donnait et afin de conserver le rendu visuel ressenti lors de la visite.

A noter que si les images avaient été prises en JPEG, aucune n’aurait été récupérable compte tenu de la sous-exposition.