En hiver, les conditions météorologiques mènent la vie dure aux oiseaux. Ceux qui passent l’hiver chez nous ont du mal à trouver de la nourriture. C’est le moment de leur mettre à disposition des mangeoires…et de profiter de leur présence pour les photographier.
Cet hiver est plus rigoureux que la moyenne, avec de nombreux jours de gel. Les oiseaux fréquentent assidûment les mangeoires et on découvre parmi les habitués de nouvelles espèces que le froid a fait s’éloigner de leur habitat habituel. C’est l’occasion de tirer des portraits d’oiseaux qu’on ne pourrait pas faire dans d’autres conditions.
Photo contre nourriture, tout le monde y gagne !
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Installer des mangeoires dans son jardin
installer des mangeoires pour photographier les oiseaux nécessite de prendre en compte les conditions suivantes
- les mangeoires doivent être installée «à portée de zoom ou téléobjectif», 3 à 5 m maximum d’une fenêtre
- elles doivent apporter une nourriture diversifiée pour attirer de nombreuses espèces : boules de graisse en filets ou en mangeoire à grille, graines riches en lipides (cacahuète, tournesol) et céréales présentées sur un plateau. Prévoir un abreuvoir s’il n’y a pas d’eau libre à proximité
- elles doivent être installées dans un environnement protégé (notamment des chats) et peuplé de buissons dans lesquels les oiseaux pourront se réfugier en cas de danger et se percher pour faciliter la prise de vue.
Comment photographier les oiseaux
Les photos de l’album ont été prises de derrière une fenêtre (propre !) avec un Fuji XT4 équipé d’un zoom Fuji 100-400mmm F:4-5.6 utilisé presque tout le temps à 400mm (600mm en équivalent plein format).
L’appareil a été réglé en priorité vitesse fixée au 250ème de seconde pour éviter le bougé; le capteur du XT4 et le zoom utilisé sont stabilisés, ce qui permet de travailler à une vitesse inférieure à la vitesse théorique nécessitée par la focale (600mm=1/600è).
Ce choix permet de limiter la montée en ISO inévitable quand les conditions de luminosité ne sont pas optimales, ce qui a été souvent le cas cet hiver. Toutes les photos ont été prises pour la même raison à pleine ouverture (F5.6), sans pour autant poser trop de problèmes de profondeur de champ.
L’autofocus était réglé en AFS avec un seul collimateur positionné sur la tête de l’oiseau lors de la prise de vue.
Les fichiers RAW ont fait l’objet d’un traitement léger dans Darktable :
- recadrage (les oiseaux ne nous laissent pas toujours le temps de réfléchir au cadrage lors de la prise de vue, les images ont été en général peu agrandies, la distance de prise de vue d’environ 3 à 4m permettant d’obtenir une taille suffisante du sujet.
- ajustement des tonalités (tons sombres-tons clairs) pour éclaircir les zones sombres du plumage de certains oiseaux
- contraste local pour donner plus de détail au plumage
- réduction du bruit en hauts ISO, certaines photos étant prises jusqu’à 12800 ISO
- application du filtre Velvia pour augmenter la saturation globale de l’image et faire mieux ressortir les couleurs.
Les oiseaux photographiés
Treize espèces d’oiseaux ont fréquenté plus ou moins assidument les mangeoires. Par ordre de fréquentation décroissant (les liens renvoient sur la description de l’espèce sur oiseaux.net) :
- l’étourneau sansonnet, quelque peu envahissant
- le moineau domestique et le moineau soulcie, cette espèce a été découverte lors de l’identification des oiseaux sur les photos
- la mésange charbonnière et la mésange bleue, particulièrement actives
- l’orite à longue queue, présente en bandes de plusieurs individus simultanément (jusqu’à 7 sur la mangeoire)
- le merle noir, qui traine toujours dans le jardin quelle que soit la saison
- le rouge gorge familier, un seul à la fois apparemment, mais toujours là
- la pie bavarde, après avoir observé les lieux pendant au moins 1/4 d’heure depuis le toit
- la tourterelle turque, habituelle autour de la maison
- la fauvette à tête noire, en couple au tout début de l’hiver quand il y avait encore des baies de vigne vierge sur le mur de la maison, apparemment pas du tout intéressée par les mangeoires
- L’accenteur mouchet, espèce inhabituelle à proximité des maisons
- Le pigeon biset, assez bizarrement – et heureusement !- assez peu présent car il vit en bandes nombreuses à Bergerac.
Il ne vous reste plus qu’à les découvrir dans cet album.
Voir d’autres images d’oiseaux : oiseaux de la rivière Dordogne à Bergerac, oiseaux de la Brenne, oiseaux de Camargue
J’ai fait mettre des mangeoires à Richard pas trop loin des fenêtres à la maison et pour l’instant j’ai eu une mésange et un rouge gorge. Mais je crois que la proximité d’Hoppie ne les rassure pas car ils ne viennent pas très souvent.
Très intéressant et instructif de plus les photos sont superbes. J’apprécie particulièrement l’article sur les oiseaux. 👍
Merci André !!
Merci André pour ces beaux oiseaux. Je vois souvent la sitelle torchepot à Bourisp !
Superbes photos , en ce moment il y a un magnifique pivert qui vient régulièrement picorer la pelouse à la recherche de vers mais je n’arrive pas à bien le prendre en photo car c’est un oiseau très farouche
Je me souviens, quand j’étais adolescent, d’une descente spectaculaire d’étourneaux dans le ciel d’Haubourdin – 59 (en plusieurs spires). Il y en avait certainement plusieurs milliers… J’ai revu ce genre de descente à Bergerac mais avec seulement quelques centaines d’individus.