Un petit séjour estival en Camargue en fin d’été a été l’occasion de quelques balades dans cette magnifique région.
Coincée entre les deux bras du Rhône qui délimitent un delta avant de se jeter dans la Méditerranée, la Camargue est une zone humide formée d’étangs entourés par des marais couverts de roseaux. Cette zone est entrecoupée de parcelles cultivées et de prairies où paissent taureaux et chevaux.
La Camargue, une zone humide d’importance nationale
La Camargue et notamment son étang central, l’étang du Vaccarès, est un sanctuaire pour les oiseaux sauvages ce qui lui a valu d’être protégée depuis 1927, transformée en réserve de biosphère en 2006 puis en parc naturel régional en 2008. Elle est également classée comme site Ramsar (zone humide d’importance internationale) depuis 1986.
Le flamant rose en est le symbole, mais la biodiversité de la Camargue va bien au delà de cette espèce emblématique.
La Camargue, une cohabitation réussie entre la nature et les activités agricoles
La Camargue n’est pas une terre prédestinée à l’agriculture : inondations, salure des sols, tempêtes, ont de tout temps contrarié toutes les initiatives de mise en valeur de cette région. Ce n’est qu’à partir de la moitié du XIXè siècle que la maîtrise du Rhône et des inondations marines par la construction de digues, le développement du drainage et de l’irrigation ont permis le développement de l’agriculture (céréales, vigne, arboriculture, riz) et de l’élevage. La culture du riz permet de dessaler les sols et d’introduire les céréales dans les assolements (3 ans de culture du riz suivi de 3 ans de cultures de blé dur, colza, tournesol, sorgho, luzerne, …).
Après avoir été longtemps dominé par l’élevage des moutons (mérinos d’Arles) sur les terres désormais utilisées par la riziculture, l’élevage porte essentiellement sur les taureaux et les chevaux en mode extensif dans des manades. Cet élevage joue un rôle important en matière de gestion écologique en participant au maintien de la diversité biologique de la faune et de la flore.
L’exploitation du sel dans les salines (Salin de Giraud, salins d’Aigues Mortes) et la fabrication de soude industrielle (Usine Solvay aux salins de Giraud) sont les principales activités industrielles de la Camargue.
La Camargue, à parcourir à pied, en vélo ou à cheval
De nombreux chemins de randonnée permettent de parcourir la Camargue. Il est même possible de faire le tour de l’étang de Vaccarès, en 2 jours tout de même ! Les photos de l’album qui illustrent cet article ont été prises dans la manade Cavallini, sur la digue à la mer, qui part des Saintes Maries de la mer en direction de Salin de Giraud et sur le site de la Capelière, centre d’information sur la nature de la réserve naturelle nationale de Camargue.
Les oiseaux peuvent être approchés depuis de nombreux observatoires, et plus particulièrement à la réserve ornithologique de Pont de Gau, à proximité des Saintes Maries de la Mer.
En savoir plus sur la Camargue
Voir toutes les photos