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Papeterie de Vaux, un vestige du passé industriel du Périgord

papeterie de vaux
Roues à aubes

La papeterie de Vaux est un ancien site industriel du département de la Dordogne.

Le département de la Dordogne dispose d’un réseau hydrographique dense et diversifié représentant 4500 km de ruisseaux et rivières. La force hydraulique représentée par ce réseau a alimenté pendant des siècles des moulins dont les destinations étaient très variées : minoteries, fabrique d’huile (de noix le plus souvent), forges, scieries,  filage de chanvre, filature de laine, tannage des peaux,  fabrication de papier et bien sûr fourniture d’électricité. Les fabrications de ces moulins pouvait évoluer en fonction des besoins économiques.

Si certains moulins continuent leur activité, d’autres sont aujourd’hui à l’arrêt, mais parmi ceux-ci, certains sont devenus des lieux de conservation et de valorisation du  patrimoine industriel du Périgord. C’est le cas de la papeterie  de Vaux (voir l’album photo).

La papeterie de Vaux, de la fonte au papier

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Ancien marteau de la forge

La papeterie de Vaux est un bon exemple de la reconversion des activités des moulins au fil du temps. De forge, le site a été transformé en fabrique de papier.

Avant la changement d’activité, la force hydraulique du moulin actionnait un gigantesque marteau à bascule (le martinet hydraulique) qui permettait de forger le fer qui sortait d’un haut fourneau alimenté au bois. Cette activité avait d’ailleurs conduit à la déforestation de la région.

La forge avait été aménagée au XVIIe siècle. La reconversion, qui a constitué un tournant industriel ancrant l’activité du site dans le modernisme, est intervenue en 1861 et la papeterie a fonctionné jusqu’en 1968. Le site a subit une dernière reconversion, en écomusée, en 1996.

La papeterie de Vaux, une chaîne de fabrication intacte

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Systèmes d’entrainement actionné par les roues à aubes

Tout l’intérêt de l’écomusée est d’avoir conservé en parfait état la chaîne de fabrication du papier, de la pâte à la feuille . Le visiteur est immédiatement plongé dans l’ambiance d’un atelier de fabrication du début du siècle dernier. Même les odeurs du papier monte aux narines. Il ne manque que la vapeur qui chauffait le rouleau de séchage du papier pour que l’illusion soit parfaite.

La force hydraulique fournie par le bief du moulin installé sur le ruisseau des Dames (affluent de l’Auvézère) faisait fonctionner toute la chaîne de fabrication en animant de nombreuses machines grâce a un système complexe d’engrenages et de courroies. Ceux-ci entraînaient des mouvements rotatifs et longitudinaux parfaitement synchronisés uniquement avec des dispositifs mécaniques d’une ingéniosité vraiment surprenante. Par exemple, la pression nécessaire pour former la pâte à papier en feuille était simplement assurée par des poids suspendus à des leviers fixés sur le rouleau de formage !

La pâte à papier était fabriquée à partir de paille de seigle sur un autre site situé à proximité (lui aussi ancienne forge). Elle était amenée ensuite  en charrette (jusqu’en 1968 !) tirée par 2 bœufs Saler jusqu’à la fabrique de Vaux qui la transformait en papier de boucherie, en exploitant le caractère imperméable apporté par la paille de seigle. C’est d’ailleurs la disparition de cette matière première qui obligea la papeterie à se tourner vers la fabrication de carton ondulé, puis à cesser cette activité du fait du montant des investissements à réaliser pour rendre cette production concurrentielle.

Des photos en noir et blanc pour restituer l’atmosphère

Les photos de l’intérieur de l’usine prises lors de cette visite ont été traitées en noir et blanc pour tenter de  reproduire au mieux l’ambiance ressentie lors de la visite. Au lecteur de voir si cet objectif a été atteint.

La visite de ce site a été organisé par le groupe Sorties Patrimoine de l’UTL de Bergerac

En savoir plus sur la papeterie

Site officiel

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