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Escargots saison 4

29/05/19- L’élevage en parcs extérieurs est en cours

La phase de reproduction et d’élevage des juvéniles s’est terminée le 22 mai avec la sortie en parc extérieur des derniers jeunes issus de reproducteurs pyrénéens (leurreproduction avait démarré assez tardivement). Les premiers juvéniles issus de reproducteurs domestiques avaient été sortis dès le 26 avril.

Une croissance des escargots a priori normale

Croissance des escargots
Courbe de croissance des juvéniles issus de la reproduction 2019

Les juvéniles de cette saison sont issus d’une 4ème génération d’escargots élevés en captivité. Une baisse de performance de la reproduction (nombre de juvéniles moyen/reproducteur) a déjà été évoquée (voir l’article). La question pouvait se poser d’une altération similaire des performances de croissance. A priori il n’en a rien été, la croissance moyenne étant similaire à celle relevée  en 2018. De plus, on peut constater dans le graphique ci-contre que la croissance des escargots issus de reproducteurs « sauvage » (en vert) est globalement similaire à celle des juvéniles issus de reproducteurs « domestiques ». La différence à la dernière pesée entre les 2 lots de « sauvages » est vraisemblablement due à une différence de densité d’élevage.

On constate toutefois une grande disparité de croissance entre tous les lots, avec un poids moyen qui varie quasiment du simple au double en fin d’élevage.

 

 

 

 

 

 

 

Une colonisation sans trop de problème du nouveau parc

croissance des escargots
Vue dans le parc extérieur en début de nuit

L’élevage en extérieur est réalisé cette année dans un nouveau parc de 10m2 utile (voir l’article) moins contraignant à gérer et à entretenir. Si on exclut quelques évasions liées à des malfaçons dans la construction, rapidement corrigées (le potager est à côté !), la colonisation du parc s’est bien passée et la croissance des escargots s’est semble-t-il poursuivie à un rythme normal. Sortis à un poids moyen d’environ 1g, les escargots ont atteint à ce jour un poids proche des 3g et un premier accouplement entre individus ayant atteint l’âge adulte a déjà été noté.

L’achat d’un broyeur à aliment électrique de grande capacité a permis de remplacer le broyeur à manivelle, ce qui facilite la fabrication de l’aliment (toujours aliment poules pondeuses broyé + carbonate de calcium + huile de tournesol).

Comme annoncé, la production a été revue à la baisse, avec un objectif d’une cinquantaine de kg, soit moitié moins qu’en 2018. A cette fin, seulement 7000 escargots ont été utilisés. Ils ont été calibrés avant leur sortie (seuls les plus gros ont été conservé) avec un tamis à maille de 10mm, les plus petits (environ 3000) ayant été utilisés pour repeupler les talus de la Dordogne (loin des jardins …).

La suite dans quelques semaines dans l’assiette !

 

 

 

31/03/19- L’élevage des juvéniles est en cours

Cette année, la période de reproduction a permis d’obtenir 128 pontes pour l’élevage, dont sont issus 9150 juvéniles (dont 1015 issus de reproducteurs pyrénéens) et 374 pontes pour la consommation représentant une fois préparé 1035g de caviar d’escargot.

Une production potentielle volontairement revue à la baisse

Juvéniles âgés d’une 40aine de jours

La production de la saison précédente a frôlé les 100kg, ce qui est beaucoup trop pour une auto consommation et générateur d’une charge de travail conséquente (200kg d’aliment à fabriquer notamment). La production visée cette année est d’environ 50kg, ce qui parait plus raisonnable.

 

 

 

 

 

 

 

juvéniles d'escargots
Image 1- vue extérieure du nouveau parc (en construction)
Image 2- vue intérieure

Les premiers parcs extérieurs construits en bois commençaient à montrer des signes de dégradation, et en conséquence, un nouveau parc a été aménagé (photo 1 et 2). L’emplacement des anciens parcs a permis d’agrandir le potager.

Le nouveau parc a une surface utile de 10m2 et une capacité de production de 50kg. Il est construit sur un autre modèle que les précédents : parc d’un seul tenant délimité par une bordure en parpaing enterrés à mi hauteur (protection contre les rongeurs).

Il est équipé d’ un dispositif anti fuite « maison »  et d’une protection contre les oiseaux par un filet anti-grèle. La maille de celui-ci (8*5 mm) permettra d’éviter la fuite vers l’extérieur (et le potager !) des escargots qui auraient franchi la barrière.

Une tranchée au centre permettra de travailler les escargots « à niveau » (avec l’âge le dos se fait moins souple…).

On distingue sur l’image 2 le dispositif antifuite composé d’une barrière verticale et d’une autre horizontale fixés sur une planche au sommet du mur de parpaings.

Des premiers résultats d’élevage légèrement dégradés par rapport à ceux des saisons précédentes

Graphique 1 : distribution des poids moyens en fonction de l’âge

Les reproducteurs utilisés sont une 4ème génération d’escargots introduits en 2015.

Le nombre de juvéniles par ponte (71) est un peu plus faible que les années précédentes (82,4 en 2017 et 90 en 2018). La croissance par contre est tout à fait comparable (graphique 1).

Le nombre plus faible de juvéniles par ponte témoigne d’une légère dégradation des performances d’élevage. Les 1015 juvéniles issus des reproducteurs pyrénéens devraient permettre la saison prochaine d’augmenter la diversité génétique et donc de les améliorer.

Tous savoir sur l’élevage amateur d’escargots

Voir l’article précédent sur la reproduction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12/02/19- Escargots saison 4, c’est parti

La saison 4 des escargots a démarré le 20 décembre 2018.

Des reproducteurs originaires des Pyrénées

escargots
Graphique 1- Répartition des poids individuels des escargots des 2 populations

250 reproducteurs ont été prélevés dans le village de Bourisp au mois d’août au cours d’un orage. Le frigo étant occupé par les reproducteurs domestiques, ils ont été placé en estivation (température ambiante et au sec). Leur réveil a été douloureux, car près de 50%  n’ont pas supporté le déménagement. Ce sont donc 129 escargots qui ont été mise en reproduction, en 2 lots, un d’un poids individuel égal ou supérieur à 12g (poids moyen 13,5 g), l’autre de moins de 12g (poids moyen 9,6g). Ces escargots étaient plus gros que les reproducteurs issus de l’élevage 2018, avec un poids moyen de 11,9 g contre 9,8g. Leur répartition en poids était également très différente (graphique 1) avec un histogramme très étalé, alors que celui des domestiques épousait davantage une répartition normale.

En plus de ces escargots pyrénéens, une centaine de d’escargots domestiques ont été mis en reproduction. Ceux-ci avaient hiverné en frigo (8°C- 8h de lumière) depuis juillet et n’ont subi aucune mortalité au réveil.

 

 

 

 

Une production de « caviar » en parallèle de la production de juvéniles

Image 1- pots de 45g de « caviar » d’escargot

L’année dernière, la production de d’œufs d’escargots destinée à la production de « caviar » avait été réalisée à la fin de la production des juvéniles avec les mêmes reproducteurs. La production avait atteint 650g avec environ 180 pontes. Cette année, une partie des reproducteurs domestiques a été utilisée pour assurer la production simultanée d’œufs pour la consommation. 300 escargots ont été réservés à cet usage. A ce jour, la production d’œufs transformés est de 405g avec une centaine de pontes (image 1). L’objectif visé est le kg.

Par contre la production de juvéniles est envisagée à la baisse et seulement 115 pontes ont été réservées à cet usage (soit un potentiel d’environ 10000 juvéniles) contre 180 l’année dernière. En effet, la production de 2018 a été de 96kg, ce qui est un peu trop pour une consommation familiale (le congélateur est encore bien garni) et un peu lourd en termes de charge de travail. L’objectif visé cette année est environ 50 kg.

 

 

 

Des escargots pyrénéens pas vraiment portés sur la bagatelle

Alors qu’à ce jour les 100 reproducteurs domestiques ont donné 115 pontes, les pyrénéens n’en sont qu’à 3 et ils ne semblent pas avoir réellement envie de s’accoupler. Il doit y avoir un problème avec leur environnement d’élevage, certainement trop éloigné de leurs conditions de vie naturelles. Pourtant d’autres origines d’escargots sauvages (périgourdins, bretons) n’ont pas posé les mêmes problèmes les années précédentes. A suivre.

Un comportement de ponte régulé par la pression atmosphérique ?

Image 2- Piège à œufs
escargots
Graphique 2- évolution du nombre de pontes et de la pression atmosphérique

La cinétique de ponte des escargots domestiques est comme les autres années très irrégulière. Après un démarrage sur les chapeaux de roues lors de la pose des pots de ponte, les pontes journalières fluctuent d’un jour à l’autre. Il semblerait que ces variations puisse être mises en corrélation avec la pression atmosphérique, ou plutôt avec son sens de variation (figure 2). Cette hypothèse d’adaptation du comportement des escargots aux conditions extérieures avait déjà été soupçonnée l’année dernière. Malgré des conditions climatiques d’élevage (température, lumière, humidité) régulées, le comportement des escargots reste vraisemblablement régi par des conditions atmosphériques extérieures, et la pression atmosphérique est la seule qui ne soit pas contrôlée.

Un autre phénomène curieux est intervenu en ce début de saison : l’année dernière une bonne partie des œufs destinés à la fabrication de « caviar » a été faites à partir de pièges à œufs (image 2), mais cette année les escargots ont boudé ce dispositif et il a fallu leur proposer un substrat de ponte plus conventionnel. Le sable a été utilisé comme substrat car les œufs sont plus faciles à séparer de ce matériau que du terreau utilisé pour les pontes destinées à la production de juvéniles.

 

 

Voir les articles des saisons précédentes