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Escargots, une nouvelle saison a commencé

Après une saison 2019 assez décevante, mon élevage d’escargots a redémarré en ce début d’année.

Une saison d’élevage 2019 décevante

Image 1- juvéniles d’escargots lors de l’éclosion

En 2019 j’ai introduit des escargots des Pyrénées pour tenter d’accroître la diversité génétique de mon cheptel. En effet, cela faisait 4 saisons que j’utilisais la même origine, et je notais quelques signes avant coureurs de dégradation des performances zootechniques notamment une diminution significative (près de 10%) du nombre d’oeufs par pontes (voir l’article). Malheureusement, la reproduction des escargots pyrénéens ne s’est pas bien passée, et il est difficile de déterminer dans quelle mesure ils ont contribué à la création du stock de reproducteurs de cette saison.

De plus deux événements particuliers ont marqué la saison :

  • les escargots se sont brutalement initiés au nudisme : une proportion faible mais pas négligeable d’entre eux  se sont mis à perdre leur coquille, et bien sûr leur survie en état de limace a été sérieusement compromise.
  • fin septembre, au retour du Vietnam (voir les albums photos du voyage) j’ai retrouvé 100% des escargots morts, la coquille partiellement percée. Un prédateur (ou plusieurs), non identifié, est venu faire ses courses. Et il avait un bon appétit, il restait en effet près de 3000 escargots parvenus quasiment tous au stade adulte.

Un début de saison 2020 avec des surprises

Des reproducteurs sauvages toujours réticents à se reproduire

Grâce à mes collègues du club jardinage de l’UTL, j’ai récupéré des escargots «sauvages» pour tenter de diversifier l’origine de mes reproducteurs. Mais à l’instar des pyrénéens évoqués ci-dessus, ils n’ont pas manifesté beaucoup d’intérêt pour la bagatelle et seule une dizaine d’entre eux s’est reproduite à cette date, alors que c’est déjà la fin des éclosions pour les reproducteurs domestiques.

Un changement d’aliment pas vraiment réussi

Image 2- test comparatif de deux aliments

J’ai tenté un changement d’aliment, pensant que l’aliment lapin, composé de céréales et luzerne serait plus proche des besoins des escagots que l’aliment poule pondeuse utilisé jusqu’ici. Que nenni, les reproducteurs n’ont pas daigné y touché, et une semaine après le changement, une partie d’entre eux s’est même mise en estivation (rentrés dans leur coquille et celle-ci obturée).

Et les juvéniles ont eu le même comportement de refus, alors qu’eux n’avaient jamais connu l’autre aliment. Ils ont à peine touché au nouvel aliment, et quand je leur ai mis de l’ancien à côté, ils se sont précipités dessus (image 2, en haut nouvel aliment, en bas aliment habituel, 1er jour d’utilisation).

Une vitesse de croissance des juvéniles nettement supérieure à celle de 2019

Graphique 1- Courbes de croissance des juvéniles en 2020 par rapport à 2019

Les pontes et les éclosions se sont bien déroulées et la croissance des 8925  juvéniles éclos est significativement  plus rapide que celle des juvéniles de 2019 (Graphique 1). Elle parait également plus homogène.

Il s’agit pourtant de la même base génétique, du même aliment et des mêmes conditions d’élevage, Et en plus les escargots les plus âgés ont été démarrés avec l’aliment lapin évoqué ci-dessus apparemment insuffisamment appétant ce qui a pu ralentir leur croissance initiale.

La synchronisation des pontes pour simplifier la production de caviar d’escargot

Image 3- Escargots en train de pondre le lendemain de la pose des pots

La saison dernière, j’ai fais environ 1kg de caviar d’escargots (œufs préparés et conditionnés). Mais cette opération s’est révélée assez fastidieuse car les pontes étaient relevées tous les jours et la préparation du caviar portait sur de faibles quantités d’œufs. Il fallait quasiment 2 jours pour faire un pot de 45g. Aussi j’ai changé de mode de conduite des reproducteurs cette saison.

J’ai abandonné les pièges à œufs (voir dans cet article) car ils ne permettent qu’une seule ponte par pot, et j’ai fais pondre les escargots dans des pots remplis de sable, alors que les pontes pour la production de juvéniles se font dans du terreau.

Le sable permet de nettoyer assez facilement les œufs du fait de la différence de densité dans l’eau. Et au lieu de laisser les pots de ponte en permanence, je ne les ai mis à disposition qu’une fois par semaine. Et ça a marché. La photo3 montre le résultat d’une nuit de ponte (20 pontes, soit environ 60 à 70g d’oeufs) dans des pots mis en place la veille après une semaine d’abstinence. Les quantités d’œufs récupérés ont varié de 100 à 250 g par ponte, et j’ai pu faire 1250g de caviar en seulement 8 pontes.

Le processus de fabrication du caviar est expliqué dans le diaporama ci-dessous.

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