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Escargots 2020- la phase d’écloserie est terminée

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Image 1- Une boîte d’élevage de juvéniles juste avant la sortie en parc extérieur

Avec la sortie des juvéniles en extérieur à partir du 20 avril jusqu’au 4 mai, les phases de reproduction et d’élevage des juvéniles se sont  achevées avec de très bons résultats (voir l’article précédent).

La seule difficulté rencontrée a été la difficulté à faire reproduire les escargots sauvages destinés à renouveler le cheptel de reproducteurs.

Comme pour la tentative de l’année dernière avec des escargots pyrénéens (voir l’article) les escargots sauvages n’ont commencé à pondre que tardivement  alors que la ponte des escargots «domestiques» s’achevait. Et encore, seulement une douzaine ont pondu (sur 120)  sur près d’un mois entre la 1ère et la dernière ponte. Ce phénomène est d’autant plus curieux que les escargots domestiques sont eux aussi issus d’escargots issus du milieu naturel et que cette difficulté n’avait pas été rencontrée. Quoi qu’il en soit, près de 800 petits sauvages sont en grossissement et vont permettre de rajouter un peu de sang neuf dans la population.

Une croissance exceptionnelle

élevage escargots
Graphique 1- Courbes de croissance comparées 2020 par rapport à 2019

C’est l’événement le plus remarquable de la saison. La croissance a été réellement exceptionnelle si on la compare à celle de 2019, qui était déjà bonne (graphique 1).

De plus cette croissance a été relativement homogène suivant les lots (graphique 2), même si elle est très hétérogène à l’intérieur d’un même lot (photo 1 ci-dessus).

élevage escargots
Graphique 2- croissance de 3 lots différents d’escargots

Cette vitesse de croissance a permis de sortir les jeunes à l’extérieur à la même période que l’année dernière un poids moyen supérieur de près de 30%.

L’origine de cette croissance exceptionnelle est certainement liée à l’introduction d’escargots pyrénéens la saison précédente, escargots qui ont pu se retrouver dans les reproducteurs. Cette hypothèse ne peut toutefois pas être confirmée car les escargots pyrénéens n’avaient pas été marqués et ne pouvaient donc être identifiés.

Les autres résultats zootechniques

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Image 2- Parc extérieur

Les autres résultats d’élevages sont eux aussi bons dans l’ensemble :

le nombre de juvéniles par ponte (87) est bien meilleur que l’année dernière (71)

le taux de survie entre l’éclosion et la sortie en parc se situe à 91% (il pourrait être amélioré en récupérant tous les évadés qui constellent le plafond et les murs de l’écloserie !).

Ces bons résultats conforteraient  l’hypothèse d’une amélioration de la diversité génétique par l’introduction d’escargots sauvages «domestiqués» issus de la reproduction d’escargots prélevés dans le milieu naturel dans les Pyrénées. Cet accroissement de la diversité génétique compenserait l’accroissement de la consanguinité conduisant à la dégradation des performances zootechniques constatée au fil des années depuis la mise en place de l’élevage.

Au final, ce sont 5200 escargots qui ont été sortis en parc extérieur (image 2) pour une production visée d’une trentaine de kilos.

Conclusion

Mise à part la difficulté à faire reproduire une cohorte d’escargots prélevés dans le milieu naturel, la saison de reproduction 2020 a donné d’excellent résultats. A voir si ceux-ci seront confirmés dans la phase de grossissement en parc extérieur.